Sapa – L’histoire en bref

Je veux vous présenter certaines réalité que vivent les locaux de Sapa auxquelles ont ne pense pas nécessairement.

Un peu de contexte. Il existe 6 tribus principales dans les montagnes avoisinant Sapa. Mon trek s’est déroulé dans la région des “Red Dao” reconnaissable par leur couvre-chef rouge (ce qu’ils portent peut varier). J’ai choisi de faire un trek un peu plus dur physiquement ce qui m’a permis d’aller dans des endroits moins touristiques.

D’ailleurs, il faut faire attention lorsqu’on choisit une agence à Sapa. Certaines ne payent pas suffisamment leurs guides où encore ils ne respectent pas la vie et les coutumes des tribus locales. Dans mon cas, j’ai fait affaire l’organisation “Sapa O’Chau”, une agence reconnue et recommandée par Lonely Planet. En 26 ans (+/-) Sapa est devenue un méga centre de tourisme. Cet afflux de gens venus d’ailleurs a complètement bouleversé la vie des tribus locales. Le tourisme est devenu une part importante du revenu des familles et cela se ressent lorsqu’on arrive à Sapa. En effet, une horde de femmes des ethnies montagnardes se jette sur les touristes dès leur arrivée pour offrir de loger dans leurs maisons ou encore pour qu’ils achètent leurs objets faits à la main. Celles-ci peuvent même devenir un peu oppressantes allant jusqu’à suivre les touristes dans la rue. C’est un fait vécu.

D’autre part, les objets faits à mains (bracelets, sac à main, bandeaux, foulards) sont de plus en plus vendus par des enfants dans la rue et ça marche ! Plusieurs personnes prennent pitié de ces pauvres enfants qui se battent pour ramener de l’argent dans leur famille sans trop comprendre pourquoi. Seulement, acheter d’un enfant ne donne rien de plus à la famille que si vous achetez à leur kiosque. Sauf que le faire encourage le travail des enfants…

Fait intéressant: Au début, je pensais que les gens portaient leurs habits traditionnels pour les touristes, mais ce n’est pas le cas. Durant le trek, nous avons traversé une région reculée peu achalandée, j’ai constaté que ça fait tout simplement partie de leur culture.

Enfin, vous constaterez que je n’ai pas pris de photos des habitants et de l’endroit où je suis resté pour la nuit. Bien que ça aurait été intéressant de montrer comment les gens vivent sur place, prendre des photos un peu partout crée rapidement l’impression d’un zoo humain. Lorsque je vivais au Pérou, j’ai eu l’occasion d’être abordé à de nombreuses reprises pour prendre des photos avec les locaux qui n’avait jamais vue de blanc ou encore des yeux bleus. Certains enfants étaient stupéfaits. Au début, je trouvais ça cute, mais après plusieurs reprises ça devient vite dérangeant. Donc par respect et empathie, j’ai décidé de ne pas en prendre et de simplement apprécier mon moment sur place. Je vous invite d’ailleurs à faire de même ou à être très discret dans vos photos pour éviter cet effet de zoo humain. Néanmoins, les curieux ont droit à une photo de ma guide, une locale Red Dao de 33 ans qui n’a jamais été à l’école et qui a appris l’anglais sur le tas. Sa vie selon le mode traditionnelle n’a pas été facile et c’est une chance pour elle d’être maintenant guide.